Tout doit disparaître : ce que le marché fait au patrimoine culturel immatériel
8 Novembre 2021
Rédigé par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH) et publié depuis
Overblog
Tout doit disparaître : ce que le marché fait au patrimoine culturel immatériel
17e Journée du patrimoine culturel immatériel
Vendredi 19 novembre 2021 14h-18h
Paris 6ème - Théâtre de l'Alliance française
La culture est perçue depuis les années 1980 comme un vecteur majeur de développement. Le patrimoine culturel immatériel (PCI) peut ainsi être compris comme une ressource servant à lutter contre la pauvreté. L’exploitation d’un élément peut effectivement générer des revenus essentiels à la subsistance de ses porteurs et à la survie de leur patrimoine. Le droit dérivé de la Convention pour la sauvegarde du PCI admet que des activités commerciales soient liées au PCI. Une distinction est cependant faite entre une commercialisation compatible avec la sauvegarde du PCI et une commercialisation dite « excessive » pouvant lui être néfaste. Cette frontière entre « commercialisation » et « commercialisation excessive » demeure ténue. La patrimonialisation, et surtout la mépréhension de l’inscription d’un élément sur une des Listes de la Convention de 2003 comme un label offrant un gage de qualité, ou d’authenticité, accroissent le risque d’une surexploitation du PCI.
Cette 17e journée du PCI propose de s’interroger sur les effets de la commercialisation du PCI. À quel moment la commercialisation d’une tradition bascule-t-elle dans sa « marchandisation » ? Comment protéger les communautés, les groupes et les individus d’une dépossession ou d’une dénaturation de leur PCI ? La durabilité peut-elle à elle seule différencier une commercialisation positive d’une commercialisation excessive ?
Informations pratiques Théâtre de l'Alliance française
101 boulevard Raspail 75006 Paris