Rédigé par Société Française d'Ethnoscénologie (SOFETH) et publié depuis
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L’année 2020, marquée par les confinements et les protocoles sanitaires d’isolement et de distanciation sociale dus à la pandémie de Covid-19, a vu proliférer les « (dist)danses », terme par lequel nous référons aux pratiques dansées à distance, notamment celles médiatisées par des vidéos diffusées en ligne : jams collectives en temps réel sur Zoom, entraînements et cours dispensés sur Instagram et Facebook, flash-mobs lors des applaudissements de soignants à 20h, créations audiovisuelles de chorégraphies partagées, ou encore challenges sur TikTok. Mais si les (dist)danses se développent quand, pour des raisons sanitaires, politiques, religieuses ou autres, les pratiques de danse sont limitées voire interdites, elles ne représentent pas seulement un mode « par défaut » ou « de repli ». Loin de constituer un phénomène nouveau, ces (dist)danses se sont répandues depuis l’émergence des plateformes de médias et réseaux sociaux sur Internet. L’objectif de ce numéro est notamment de saisir les dynamiques processuelles, tant du côté des créateurs que des pratiquants et des publics de ces contenus, et de réinterroger à travers l’étude des (dist)danses en ligne la notion anthropologique de « terrain ». Si la perspective ethnographique est particulièrement encouragée, des contributions émanant d’une diversité d’ancrages disciplinaires sont bienvenues : anthropologie, sociologie, dance studies, histoire, littérature, etc. Cet appel à contributions propose cinq axes de recherches :
Danses hors ligne/danses en ligne : antécédents historiques et contextes d’émergence
Expérience sensible des (dist)danses et questions de sociabilités
Outils numériques, écrans et pédagogies : créer et transmettre les (dist)danses
Économies et diffusion des danses en ligne
Méthodes de terrain et pratiques numériques en danse